mercredi 17 juin 2015

Arrêtez la répression MAINTENANT, TOUT DE SUITE !


Depuis plusieurs jours, une révolte sociale d’ampleur inégalée à ce jour se déploie à Istanbul, mais aussi dans différentes villes de Turquie - à Izmir et Ankara notamment, ainsi que par le biais de manifestations de soutien à travers le monde. 

Cette « cocotte-minute » qu’est la démocratie turque n’en peut plus ! Et ce mouvement, qui a initialement éclaté suite à la contestation d’un projet urbain, s’est amplifiée sous le coup d’une répression policière paroxystique à l’encontre de citoyens usant de leur droit fondamental de protester pacifiquement

L’expression de ce mécontentement populaire est le résultat de l’accumulation d’une « violence politique » extrême - parfois orwellienne - des tenants du pouvoir, qui persistent à réduire la démocratie exclusivement au principe électif, et s’entêtent à s’immiscer dans les modes de vie de tout un chacun

Or tout Etat de droit, digne de ce nom, suppose le respect des libertés et droits les plus élémentaires de la personne humaine ainsi que le prévoie la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales de 1950, à laquelle la Turquie est partie. Le prétexte de la présence d’une minorité de « casseurs » ne saurait délégitimer un mouvement social composite réunissant des personnes issues de toutes les couches de la société, et protestant ensemble pacifiquement.

Il revient, MAINTENANT, TOUT DE SUITE, aux autorités de l’Etat turc:

- de mettre instamment un terme aux agissements illicites des forces de police, et le cas échéant, aux « milices » partisanes qui sembleraient s’associer à la police,

- de ne pas attiser davantage la violence par des propos feignant de ne pas prendre en compte l’indignation légitimement exprimée, voire par des paroles insultantes et menaçantes,
 

- d’agir de façon responsable, comme de véritables Gouvernants, en s’attachant à apaiser la situation, et en envoyant un signal d’ouverture et d’écoute, à défaut de quoi, la fébrilité démocratique risque de s’aggraver dangereusement, et l'Etat de se délégitimer aux yeux de ses citoyens.

Il en va de la paix et de la cohésion sociale en Turquie.
 



Un citoyen franco-turc inquiet par la tournure des événements.

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